23.07.08

Spectacle gratuit sur les berges du canal latéral en Lot et Garonne avec pour acteurs : la " compagnie théatrale de la nature " et pour metteur en scène : l 'Automne.....Bonne découverte!

          Comme un « mille feuilles » proposé avec ce gâteau de saison !Attentionné envers les "non-voyants pour les images des mots", ou les " durs de la feuille envers les sonneries poétiques", j'ai glissé quelques illustrations numériques prélevées non loin d'une chapelle à Villeton au nom de st Christophe et aux vieux murs blancs, au soir d'une journée pour moi de fête, à la st Christian…        

L'automne exerce son talent d'artiste peintre , dans la nature qui faiblit il sait apporter ses chaudes nuances, pour lui insuffler des lueurs d'espoir dans l'attente d'une promise renaissance. Abandonnant ses branches où il voltige sans filet, l'écureuil à la queue rousse ébouriffée vient par ses bonds bousculer les prêles, ces « queues de renard » aux frêles tiges cassantes comme le verre .

La bâtisse imposante au bord du canal lave sa robe à l'éclatante blancheur, cette teinte qui sur les haies printanières s'accroche en flocons de neige, ceux des buissons épineux de l'aubépine en fleurs….

  Sur le miroir qui frémit dans le sillage de timides poules d'eaux, les feuilles des platanes jouent aux petits bateaux.... A "l'horloge des saisons" c'est l'heure où grâce à ces « larmes desséchées " qui s'écoulent, les arbres changent de peau !

A la vieille tour immobile depuis la nuit des temps, seul le plan d'eau apporte, à son reflet, du mouvement. Autrefois sur cet ancien chemin de Gascogne que le canal a supplanté, le temps n'était pas le seul à passer à ses pieds, mais aussi : roi, reine, et chevaux, tels des pions comme elle d'un célèbre jeu à damier ! L'automne trés joueur vient de faire "échec" à l'été...

Les grillons se sont tus, car au foyer solaire diminuant, se griller ils ne peuvent plus … Seuls les roseaux sous la brise remuante continuent à battre la mesure ! Leur musique d'été interrompue, l'onde du canal impose alors sa « station » préférée: celle d'écluse dont la symphonie dominante est le grincement des portes rouillées !